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Comment gérer la crise des deux ans de votre enfant avec sérénité et bienveillance

Vous avez remarqué que votre enfant de deux ans, ou presque, se met à dire non à tout, à faire des crises de colère, à taper ou à mordre ? Vous vous demandez comment réagir face à ces comportements qui vous déstabilisent et vous épuisent ? Vous n’êtes pas seul(e) ! Il s’agit d’une phase normale du développement de votre enfant, qui cherche à affirmer son individualité et à tester les limites. Voici quelques conseils pour gérer la crise des deux ans de votre enfant avec sérénité et bienveillance.

Comprendre ce qui se passe dans la tête de votre enfant

La crise des deux ans, aussi appelée « terrible two » ou « phase d’opposition », est une période où votre enfant commence à prendre conscience de lui-même en tant que personne distincte de vous. Il découvre qu’il a des envies, des besoins, des émotions et des opinions qui lui sont propres, et il veut les exprimer. Il veut aussi faire les choses par lui-même, mais il se rend compte qu’il n’est pas encore capable de tout réaliser.

Voici une vidéo relatant ces faits :

Il se sent alors frustré, en colère ou triste, et il ne sait pas comment gérer ces sentiments. Il n’a pas encore le langage suffisant pour nommer ce qu’il ressent et ce qu’il veut, ni les compétences sociales pour négocier ou coopérer avec les autres. Il réagit donc souvent de façon impulsive, en disant non, en criant, en pleurant, en tapant ou en mordant.

Sachez que ces comportements ne sont pas dirigés contre vous, ni destinés à vous provoquer ou à vous manipuler. Votre enfant n’est pas méchant ni capricieux, il est simplement en train d’apprendre à grandir. Il a besoin de votre soutien et de votre guidance pour traverser cette période difficile.

Adopter une attitude ferme et bienveillante

Face à la crise des deux ans de votre enfant, il est important d’adopter une attitude ferme et bienveillante. Cela signifie que vous devez lui poser des limites claires et cohérentes, tout en respectant ses besoins et ses émotions.

Les limites sont nécessaires pour assurer la sécurité et l’équilibre de la vie familiale. Elles permettent à votre enfant de se sentir rassuré et de savoir ce qui est attendu de lui. Elles l’aident aussi à développer son sens moral et sa capacité d’adaptation. Choisissez les limites qui vous semblent essentielles, expliquez-les à votre enfant avec des mots simples et répétez-les si besoin. Soyez ferme dans leur application, sans céder ni menacer.

La bienveillance consiste à prendre en compte les besoins et les émotions de votre enfant, pour lui permettre de se sentir compris et accepté. Elle implique de lui parler avec respect et douceur, sans le juger ni le critiquer. Elle suppose aussi de lui laisser une certaine autonomie et liberté, dans la mesure du possible. Par exemple, vous pouvez lui proposer des choix limités (veux-tu mettre ce pull ou ce t-shirt ?), le laisser faire certaines choses par lui-même (te brosser les dents, mettre tes chaussures…), ou encore respecter son rythme (lui donner le temps de finir son jeu avant de partir…).

Accompagner les crises avec empathie

Quand votre enfant fait une crise, il exprime un mal-être qu’il ne sait pas gérer autrement. Il a besoin que vous l’accompagniez avec empathie pour l’aider à se calmer et à retrouver son équilibre.

L’empathie consiste à reconnaître et à valider ce que votre enfant ressent, sans minimiser ni dramatiser. Vous pouvez lui dire, par exemple : « Je vois que tu es en colère parce que tu voulais ta tétine, mais je ne l’ai pas apportée. C’est difficile pour toi de ne pas l’avoir quand tu en as envie. » En faisant preuve d’empathie, vous montrez à votre enfant que vous le comprenez et que vous êtes là pour lui. Vous l’aidez aussi à mettre des mots sur ses émotions et à les réguler.

Ensuite, vous pouvez proposer à votre enfant un geste de réconfort, comme un câlin, une caresse ou un bisou. Vous pouvez aussi lui suggérer une activité qui peut l’apaiser, comme respirer profondément, boire un verre d’eau, écouter de la musique ou dessiner. L’idée est de lui offrir des outils pour se calmer par lui-même, sans le forcer ni le distraire.

Enfin, vous pouvez aider votre enfant à trouver une solution au problème qui a déclenché la crise, en tenant compte de ses besoins et des limites posées. Par exemple, vous pouvez lui dire : « Je sais que tu aimes ta tétine, mais elle est réservée pour dormir. Si tu veux, on peut aller chercher ton doudou ou ton livre préféré pour jouer avec. » En faisant cela, vous apprenez à votre enfant à résoudre les conflits de façon constructive et respectueuse.

Philippa M.

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Philippa M.

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